Avis d'expert - Hugo Desgrippes

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À l'aube d'une nouvelle saison, entretien avec Hugo Desgrippes, skieur alpin de l’équipe de France....

De retour d'un entraînement intense à Ushuaïa, Hugo Desgrippes, skieur alpin de l'équipe de France, nous partage sa passion pour les sports de glisse. Sponsorisé par le Groupe Monod depuis 2019, ce jeune sportif haut-savoyard revient sur ses temps forts, sa préparation en amont des prochaines compétitions, ses objectifs pour la saison à venir et la réalisation du film Duo.

Comment vous est venue la passion des sports de glisse ?
Elle vient sans aucun doute de mes parents. Mon père était passionné de ski nautique, tout comme mon grand-père. A seulement trois ans, je me suis retrouvé avec des skis aux pieds l'hiver et, sur l'eau dans les bras de mon père l'été. C'est donc tout naturellement que j'ai poursuivi la pratique de ces deux sports à haut niveau.


À quoi ressemble votre semaine type ?
J'ai un premier point sur la partie « entreprise » avec la direction. Nous étudions ensemble les différentes opportunités sur ce secteur d'activité et discutons des projets en cours. J'ai un rendez-vous avec un bailleur social pour convenir d'un projet en partenariat mais aussi avec la mairie pour déposer un permis de construire. Je dois faire un point avec un notaire à propos d'un problème de servitude qui concerne une acquisition foncière. En fin de semaine, j'ai un point « équipe » important. Nous nous regroupons tous autour d'une table pour passer en revue tous les projets et trouver ensemble des solutions en cas de difficulté.


Pourquoi avez-vous choisi de vous consacrer au ski alpin ?
J'ai longtemps été à la fois en équipe de France de ski nautique et au Club des Sports de La Clusaz. Je participais aux championnats de France de ski alpin, à des courses nationales, voire à des compétitions internationales. Après le collège, j'ai été sélectionné pour intégrer le pôle France du lycée Jean Moulin d'Albertville. C'est un lycée en 4 ans qui nous permet d'avoir cours l'été et d'être libéré tout l'hiver pour pratiquer notre sport au maximum. J'ai saisi cette opportunité tout en sachant que je n'aurais plus vraiment la possibilité de m'entraîner en ski nautique et réaliser le volume d'entraînement nécessaire pour atteindre les plus hauts niveaux. Mais j'en fais toujours par passion !


Comment s'est déroulé votre dernière saison ?
Elle s'est plutôt bien passée. C'était une saison très positive pour moi. Pourtant, quand j'ai commencé, je n'étais pas dans les classements de tous les championnats. J'ai eu de très bons résultats en coupe d'Europe, notamment un TOP 10 en slalom en Allemagne, à Berchtesgaden. J'ai également eu la chance d'ouvrir plusieurs coupes du monde. Mais mes plus grands temps forts de la saison dernière restent la 3e place au championnat de France à Auron et la 26e place au classement général en slalom de la coupe d'Europe.


Comment préparez-vous la saison 2022/2023 ?
J'ai passé beaucoup de temps cet été au pôle d'entrainement du CNE d'Albertville où il y a des salles de préparation et de musculation. Cet automne, la neige a été difficile à trouver donc j'ai continué à m'entraîner en salle, sous les barres ou sur un vélo. On a eu un seul gros stage où on a pu réaliser un certain volume d'entraînement sur les skis. Pendant 20 jours, on a pu bien préparer tous les objectifs techniques. On devrait normalement aller en Suède au mois de novembre pour une quinzaine de jours de ski, juste avant que la saison ne démarre courant décembre. Mes premières grandes courses auront lieu en Italie, les 15 et 16 décembre prochains.


Quels sont vos objectifs ?
Pour cette nouvelle saison, mes objectifs consisteront à viser les podiums et les TOP 5 en coupe d'Europe en slalom. J'aimerais aussi faire mes premiers pas sur le circuit coupe du monde. Maintenant que j'ai pu y goûter en tant qu'ouvreur, je souhaiterais y participer et y performer.


La première projection publique du film Duo, co-produit par le Groupe Monod et Excoffier Recyclage, s'est tenue le 1er octobre lors du High Five Festival à Annecy. Racontez-nous la genèse de ce projet.
Léo Anguenot et moi avons à peu près le même parcours. Depuis tout petit, nous faisons du ski nautique l'été et du ski alpin l'hiver. On s'est rencontré très jeune sur un plan d'eau. Ce qui est à la fois marrant et beau, c'est qu'on est tous les deux dans le même groupe de coupe d'Europe technique en équipe de France. Depuis tout ce temps, on se suit, on ne se lâche pas, alors j'ai naturellement eu l'idée de réaliser un film sur le ski nautique, le ski alpin et notre amitié. J'avais envie de faire découvrir aux gens ces deux sports et univers qui nous réunissaient. Quand j'ai proposé à Léo de faire un film, il a tout de suite été partant. Alors j'ai contacté un réalisateur dont j'avais déjà entendu parler, Loris Poussin. On l'a rencontré, on lui a expliqué notre projet et c'est ainsi qu'on a lancé le film Duo.


Comment s'est passé le tournage ?
Très bien même si c'était difficile à organiser. Il fallait que les conditions météorologiques soient bonnes et que nos emplois du temps respectifs nous permettent de nous réunir tous les trois au même moment. Nous avons généralement tourné très tôt ou très tard dans la journée afin d'avoir de belles couleurs lors des tournages. On a tenté de faire des images inédites.


Quels sont les premiers retours du public ?
Le film a beaucoup plu. Certaines personnes auraient aimé qu'il dure plus longtemps. Mais dans ce cas-là, il aurait fallu partir sur un autre format. 10 minutes, c'est court mais ça nous semblait être le bon format. Le public a également apprécié notre histoire, l'amitié qui nous lie. Le film sera projeté dans d'autres festivals dans les mois à venir.


Comment est né votre partenariat avec le Groupe Monod ?
Ce partenariat est né assez naturellement. J'ai été contacté un printemps (ou un automne !) par Grégory Monod. On a échangé ensemble, on a appris à se connaître et on a tout de suite accroché. Il voulait vraiment aider des athlètes de La Clusaz, leur donner de l'élan. Quand on est jeune, on n'a pas toujours les moyens de faire notre sport dans les conditions idéales. Ce partenariat dure et fonctionne depuis plusieurs années maintenant. Sans Grégory, sans le Groupe Monod, je n'en serais pas là aujourd'hui et je les remercie pour ça.


Quels valeurs partagez-vous avec le Groupe Monod ?
Les valeurs de travail. Ils bossent énormément pour atteindre leurs objectifs. On se rejoint là-dessus. Le partage aussi. On partage souvent nos différentes expériences quand je viens les rencontrer dans l'entreprise ou quand ils viennent me voir durant les courses. On partage également le même attachement au territoire.

Groupe Monod
Publié le 10 novembre 2022